Les textes regroupés dans les pages USA-CUBA sont, jusqu'en 2001, une traduction d'un calendrier des relations entre les deux pays, affiché sur le site web de l'émission FRONTLINE du réseau états-unien de télévision publique PBS. Depuis 2002, nous avons fait nos recherches en consultant the usual suspects. ; )

Suite à l'affaire Elian (nov. 1999 - juillet 2000), FRONTLINE a diffusé une heure sur ces événements qui ont exacerbé les divergences d'opinions politiques des exilés cubains, leurs enfants et petits enfants vivant aux USA, principalement à Miami mais aussi au New Jersey et à New York. Nous y ajoutons des extraits d'autres ouvrages sur la politique internationale face à Cuba.

Pour résumer, à Miami, point névralgique de l'influence des ex-Cubains sur la politique des États-Unis d'Amérique, il y a d'un côté les «anti-Castro à tout prix» et de l'autre, les partisans du «dialogue et de la co-habitation».

Au centre, ceux et celles qui sont devenus totalement «amaricains», les indifférents, assimilés par le système attirant et insidieux de l'Empire de l'auto-gratification. La plupart des jeunes font partie de ce groupe. Les ados cubanos de Floride sont leurs petits enfants, n'ont jamais connu Cuba et leurs parents sont pour la plupart arrivés aux USA alors qu'ils étaient eux-mêmes enfants.

Après Castro, même s'ils peuvent se rendre vivre à Cuba, ils resteront à Miami parce qu'ils ont perdu toute racine familiale ou toute envie de voir par eux-mêmes (voire de participer à) ce qui aurait pu être une tentative de démocratie, la révolution socialiste cubaine. Un jour peut-être, ils iront sur les plages cubaines séduire les "poor little chicas" qu'ils ramèneront dans le droit chemin de leurs grandes villes polluées, étouffantes, violentes et corrompues et ensemble, ils se rendront main dans la main honorer les dieux de « la santeria américana » : Club Price, McDo, Wal-Mart et Toys R Us dans leurs vastes et clinquants temples de la consommation, fiers de vivre dans une nation puissante qui leur offre 200 chaînes de télé et rien à savoir.

Plusieurs parmi les dialoguistes ont tenté, au cours des 40 dernières années, d'amorcer des discussions avec Cuba mais tous ont été rejetés ou ostracisés. Jimmy Carter, pour ne nommer que lui. Plusieurs autres ont été éliminés, voire assassinés aux USA et partout ailleurs au monde par les clans d'ex-bourreaux de Fulgencio Batista, les despotes chassés par Castro et envolés avec le trésor public et les bons voeux de la mafia, Meyer Lansky ou Richard Nixon.

Ce sont les Batistianos des années 50, ces profiteurs, entremetteurs, mafieux et tortionnaires qui veulent à tout prix retourner exploiter leurs anciens fiefs, leurs cliques et leurs influences politiques car pour ces foireux, tout s'achète, même l'âme. L'État cubain continue à les traiter de gusanos, des vers de terre. Reporters sans Frontières a choisi de s'aligner et de s'afficher publiquement avec ces tenants de la démocrassie bushienne. Son président Robert Ménard — après avoir encaissé les fonds de soutien d'organismes états-uniens contrôlés par la CIA et ses sbires — se fait photographier avec ces terroristes et prétend ensuite représenter la liberté d'expression.

À l'opposé, les dialoguistes et une partie des riches exilés de Miami le sont devenus à coup de dur labeur et de persévérance et ne désirent que retourner dans leur pays natal (ou ceux de leurs parents exilés depuis et décédés), pour voir de quoi il retourne de cette Cuba dont ils apprennent depuis longtemps qu'elle offre des programmes sociaux essentiels (santé et éducation de haut niveau aux frais de l'État), qui n'est pas sous emprise commerciale ni publicité envahissante et qui vit en véritable paix comme nulle part ailleurs au monde, malgré sa grande pauvreté matérielle et un blocus économique et commercial décrété en 1962 par les USA, denoncé par 99% des 191 pays membres de l'ONU depuis 14 années consécutives et des attaques militaires occultes et avouées de l'appareil de répression des USA, sa CIA, ses espions, ses mercenaires et autres financiers de la violence. [Cf. L'ouvrage essentiel de Hernando Calvo Ospina sur l'empire maléfique de Bacardi dans notre page LECTURES.]

Les nostalgiques assoiffés de pouvoir formeraient comptant — selon un réseau de télé états-unien — 8.000 Batistianos fanatiques concentrés dans le comté de Miami-Dade où se trouve Little Miami, le plus important des quartiers cubains. On estime à 3 478 Cubains tués et aux 2 099 Cubains blessés depuis 1959 par les groupes terroristes basés aux Etats-Unis. Les démocrasseux Bernard-Henri Lévy, Bob CIA Ménard et ses RSF s'en branlent éperdûment, la tête dans les étoiles du drapeau américain, le bouche-à-Bush que veux-tu, ses 750 bases militaires parsemées sur la planète pour s'assurer que la démocrassie, Wal-Mart et Fox News lavent plus blanc les cerveaux des pauvres cons sommateurs que nous sommes à leurs yeux.

Une masse critique et chambranlante. Pour le moment et depuis trop longtemps, cet influent lobby contrôle les plus hauts postes commerciaux et politiques états-uniens et contribue à faire élire ceux et celles (comme Jeb Bush, gouverneur de la Floride et frère de l'autre) qui ferment leurs yeux sur les manigances criminelles, violentes et inhumaines de leurs associations idéologiques ou commerciales de malfaiteurs en échange de contributions à leurs caisses électorales et autres recomptages de votes.

Ces minables se sont toujours dit qu'à tout prendre, vaut mieux ne rien donner. Comme disait Michel Colucci : « C'est pas parce qu'ils sont nombreux à avoir tort qu'ils ont raison ! »


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Comme toute bonne personne qui n'est sûre que d'une seule chose, c'est qu'elle n'est sûre de rien, je ne suis pas à l'abri des influences : je les recherche. Et la seule façon d'en trouver pour se faire une idée sur Cuba, celle qui se sent dans ses tripes, celle qui ne ment pas, c'est de parcourir quelques-uns des 111 111 kilomètres carrés de l'île et rencontrer quelques-uns de ses 11 millions d'habitants. On y découvre un des peuples les mieux éduqués de la terre et de loin, le plus pacifique et tolérant qui soit.

Le terme «états-unien» s'applique aux citoyens des États-Unis d'Amérique. On qualifie d'«américains» les peuples qui habitent en Amérique, qu'ils soient Québécois, Canadiens, Mexicains, Patagoniens ou États-Uniens. Le ministère des Relations extérieures de Cuba n'est pas à l'abri de ces coquilles géographiques : on y utilise Gobierno Norteamericano pour désigner le gouvernement états-unien. Tout le monde sait que l'Amérique du Nord, c'est le Canada, les USA et le Mexique. Ils en savent peut-être plus que l'on croit.

Marcos el Webmaestro
Webmestre et marxiste, tendance Groucho




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