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« Je crois surtout qu'il faut à la fois cesser de faire confiance aux grands médias, ce qui maintenant semble assez largement acquis, mais aussi cesser d'attendre des grands médias qu'ils se réforment. Ils ne se réformeront pas. Leur objet n'est pas de nous informer, en tout cas de moins en moins. »
Serge Halimi, journaliste et chroniqueur, entretien avec la revue Syndikat, oct. 2000
Relations USA-CUBA 2003
2003
2 janvier
Embargo ou pas, les USA sont un partenaire économique de Fidel Castro

Plusieurs Cubains ont qualifié 2002 d'année des États-Uniens, et pour bonne cause. Quoiqu'en théorie, les USA maintiennent leur embargo contre le gouvernement communiste de Fidel Castro avec autant de ferveur que depuis sa mise en place en 1960, en pratique les contacts se font plus rapidement.

Depuis 2000, les entreprises états-uniennes ont le droit de vendre de la nourriture à Cuba, mais seulement contre de l'argent comptant. En 2002, les USA en ont expédié pour $165 millions, devenant ainsi le dixième partenaire économique en termes de valeur, selon des estimations non officielles. (...)
Source : Economist.com

Fidel tripote un cadavre
Fidel examine ce qui a rendu les Amères Ricains obèses du ventre et anorexique du cerveau depuis trop longtemps : le burger états-unien. Bientôt à Cuba / Ouache ...
[Photo EPA]
2003
21 janvier
Misant sur le tourisme pour sortir le pays de son marasme économique, le Président Fidel Castro inaugurait aujourd'hui le plus grand complexe hôtelier du pays comptant quelque 944 chambres à Playa Pesquero.*

Le projet a été complété en 22 mois avec des capitaux et des ouvriers cubains et l'assistance technique de la firme française Bouygues. Il sera géré par Gaviota S.A., un des nombreux tour opérateurs cubains.

Le nombre de visiteurs à Cuba a augmenté de 33 pourcent en janvier 2003 par rapport à l'an dernier. Cuba, la plus grande île des Caraibes compte à peu près 40 000 chambres d'hôtel, la plupart construites dans les années 1990.
Source : Miami Herald

*près de Guardalavaca, Gibara et Holguin dans le nord-est de l'île.

Photo Goitia/AP
2003
23 janvier
« Malgré leur dégoût pour Fidel Castro, les USA devraient soutenir des efforts pour développer des meilleures relations avec Cuba pour éviter que l'île devienne un foyer de crimes terroristes lorsque Castro sera parti », affirmait le nouveau président du panel de recherches du Sénat états-unien, le sénateur Pat Roberts, républicain du Kansas en endossant un rapport bipartisan demandant à la Maison Blanche d'alléger les règles de l'embargo contre Cuba.
Source : Miami Herald

2003
20 mai
L'association Reporters Sans Frontières est suspendue pour une période d'un an du Comité des Organisations Non Gouvernementales, organe du ECOSOC chargé de superviser le travail des ONG qui jouissent de relations consultatives dans le domaine économique et social des Nations unies, suite aux agressions qu'elle a perpétrée contre l'ambassade de Cuba en France et contre l'Office de Tourisme cubain, représentant ainsi un événement sans précédents qui démontre la gravité des faits.
Source : Cuba Solidarity Project

2003
30 juin
À l'occasion des premiers grands départs en vacances, Reporters sans frontières [Robert Ménard & AssoCIAtes] distribue au terminal de l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle (Paris) aux touristes se rendant à La Havane.

Le visuel de la carte postale distribuée reprend la célèbre affiche de Mai 68 représentant un CRS brandissant d'une main une matraque et tenant dans l'autre main un bouclier. Au visage du CRS a été substitué celui d'Ernesto "Che" Guevara. La légende : "Bienvenue à Cuba, la plus grande prison du monde pour les journalistes".
Source : RSF



2003
9 juillet
Dina Díaz López, la fille d'Alberto Korda, auteur de la photo du Che subtilisée par RSF (ci-haut à droite) fait appel devant la justice française pour utilisation non autorisée des droits d'auteur de son père et gagne devant une cour française.

2003
23 juillet
« Robert Ménard, dont la connaissance de Cuba est plus que rudimentaire selon les réponses qu’il a données au chercheur universitaire Lamrani, a lancé à Paris une bruyante campagne de propagande anti-cubaine dans le but de convaincre les français d’écarter Cuba comme destination touristique.

Cette campagne a peu à voir avec le journalisme qu’il prétend défendre. Mais il a certainement à voir avec les objectifs de la CIA d’affaiblir l’économie cubaine qui continue à se développer malgré tous les préjudices du blocus nord-américain.



« L’obsession de Ménard au sujet de Cuba n’est en rien le fruit de sa propre initiative. Elle correspond cependant complètement au profil que la CIA lui a désigné, un profil si souvent observé dans d’autres cas, comme celui de la Freedom House et de son capo, le vétéran agentazo Frank Calzon.

Cette filiale reconnue de la CIA, avait distribué 775 000 dollars aux «journalistes indépendants» qui alimentent les réseaux de désinformation anti-cubains hors de l’île. »
Source : Granma

2003
26 juillet
50e anniversaire de l'attaque de La Moncada à Santiago le 26 juillet 1953 par Fidel Castro et un groupe de révolutionnaires.
2003
29 juillet
Roger Francisco Noriega, né à Wichita (Kansas) en 1959, ex-ambassadeur des USA auprès de l'OAS (Organization of American States, dont il était, entre autres, président du Conseil permanent sur Haiti) est le nouveau titulaire en charge des « Affaires de l'hémisphère ouest, c-à-d : latino-américaines, c-à-d : cubaines » au Secrétariat d'État états-unien, relevant du général Colin Powell.

Officiellement, il est State Department’s Assistant Secretary of State for Western Hemisphere Affairs.
Source : US Government


Source : OAS
2003
1er août
« Dans une entrevue au Miami Herald, le gouverneur de la Floride, Jeb Bush, frère de l'autre, laisse tomber les liens fraternels et politiques qui l'unissent au président et critique sa récente décision de renvoyer à Cuba pour procès les 12 individus qui ont détourné des embarcations cubaines vers la Floride. »

Jeb Bush s'assure ainsi de sa réelection pour plaire aux plus extrémistes et influents des exilés cubains de Little Havana de Miami qui reprochent au frère du gouverneur de ne pas tenir ses promesses électorales de durcir la position des USA face au gouvernement de Fidel Castro.
Source : Miami Herald


Source : Miami Herald
2003
10 septembre
Philip Agee, ancien agent de la CIA*, explique en détail les méthodes employées par les États-Unis dans leur guerre contre Cuba. La CIA finance et manipule associations, ONG, syndicats, mais aussi cellules terroristes. Celles-ci trouvent sur le sol américain un sanctuaire pour leurs activités. L'étude de Philip Agee permet de mieux comprendre le fonctionnement de ces réseaux de déstabilisation, qui se sont illustrés en avril 2002 au Venezuela, mais agissent aussi hors d'Amérique latine.
Source : Réseau Voltaire

*Auteur de nombreux ouvrages dont Dirty Work, The CIA in Western Europe et co-fondateur de Covert Action Quarterly.


James Cason, chef de la Section des Intérêts des USA à La Habana et responsable direct de l'emprisonnement des 75 dissidents cubains en avril 2003.
2003
29 septembre
Cuba si, Castro no
Soirée de solidarité avec le peuple cubain, contre la répression et pour la liberté.
Organisée par l'association Reporters sans Frontières (Bobby Maynard & AssoCIAtes) au Théâtre du Rond-Point, Paris.

Dans la salle : Pedro Almodovar, Pierre Arditi, Ariane Ascaride, Catherine Deneuve, Eduardo Manet, Sophie Marceau, Marisa Paredes, Antonio Tabucchi, Zoé Valdés et quelques autres emberlificotés.
Sous la présidence de Jorge Semprun, le ô, combien informé, qui a dit : « Le peuple cubain est toujours à genoux devant les fusils. ».



©RSF

En somme, des gens qui ont un certain talent pour nous faire rêver quand il s'agit de fiction. Quand il s'agit d'interpréter des faits ou des réalités, ils continuent à faire dans le cinéma ou la littérature : c'est plus payant et cela les fait passer pour nobles. Le maquillage était parfait.


2003
15 octobre
Dans une lettre adressée au Los Angeles Times, deux professeurs de l'Université Cal State font référence à un article du 10 octobre qui citait George Bush disant que les touristes visitant Cuba encouragaient une politique de « marché du sexe illicite » encouragé par le gouvernement cubain qui exploite « femmes et enfants innocents ».

Selon ces profs, « les opposants à la politique états-unienne prétendent que les Cubains doivent avoir la chance de jouir des bénéfices du capitalisme. Les résultats de capitalisme dominé par les USA n'ont pas été bénéfiques à la plupart des citoyens du Tiers Monde.
>>&Mac198;


« Fidel Castro est un personnage admiré dans les pays qui cherchent des modèles alternatifs au progrès. Aux USA, l'objectif des leaders des deux grands partis politiques est de changer Cuba; le désaccord vient dans la manière de ce faire. Pourquoi est-ce ainsi / Parce ces politiciens ne veulent pas reconnaître que Cuba représente encore un vibrant et crédible défi pour un ordre mondial injuste et destructif. »

Donald W. Bray, Professor Emeritus, Political Science et Marjorie W. Bray Professor, Latin American Studies, Cal State L.A.

Source : Los Angeles Times

2003
13 novembre
Un amendement approuvé par le Congrès disparaît

Les méthodes d'abus de pouvoir héritées par les congressistes cubano-américains, prosélytes du tyran Fulgencio Batista, ont été reprises par les dirigeants du Congrès des États-Unis pour bloquer le projet approuvé par le Sénat et la Chambre en faveur d'une limitation de l'interdiction de voyager à La Havane.

Les congressistes Ileana Ros-Lehtinen et les frères Diaz-Balart, tous enfants et petits-enfants de fonctionnaires de Batista enrichis avant 1959 et soutenus par le président Bush et le secrétaire Rumsfeld ont pris la tête de la croisade pour éliminer le projet.

Christopher Marquis dans le New York Times [13.11.03] indiquait que l'élimination avait pour but de « sauver la face au président dans une situation embarrassante liée à ses desseins politiques floridiens, d'après d'importants membres des deux partis ».

Le projet de loi laissait sans fonds le bureau du Département du Trésor qui s'occupe de faire respecter la prohibition des voyages à Cuba. Il avait été approuvé par la Chambre en septembre par 227 voix contre 188, et 59 contre 38 par le Sénat en octobre dernier. En 1960, le président Eisenhower interdit les voyages dans l'île, ce qui fut déclaré anticonstitutionnel par le Tribunal suprême.

>>


Alors on avait interdit aux Nord-Américains de dépenser de l'argent à Cuba, une mesure que le Département du Trésor se chargeait de faire exécuter.

Par ailleurs, la même semaine où la commission a éliminé l'initiative légale, le Comité des Relations extérieures du Sénat a voté — 13 voix pour, 5 contre — pour éliminer l'interdiction, ce qui reflète au sein du Congrès un fort sentiment en faveur d'un changement de la politique qu'applique le gouvernement de Bush vis-à-vis de Cuba.

Tant Lincoln Diaz-Balart que la Fondation cubano-américaine ont remercié Bush et les leaders républicains d'avoir passé outre au Congrès ou, mieux, de l'abus de pouvoir dont ils se sont servis pour se moquer de la démocratie représentative prétendument disparue dans cette Cuba qu'ils craignent tant qu'on visite.

Source :
Gabriel Molina - Forum de Cuba Solidarity Project [envoi no 785]

Source (nouvelle) :
The Washington Post
2003
21 novembre
Risque payant pour la médecine cubaine
Le risque de 1 milliardUS$ qu'a pris le gouvernement cubain pour former une armée de scientifiques spécialisés en biotechnologie s'avère gagnant. Depuis 1990, Cuba a conçu des douzaines de traitements et drogues pour combattre une panoplie de maladies.

Aujourd'hui, quelque 10 000 scientifiques cubains et autres spécialistes œuvrent au sein de cette industrie de pointe. Un de ses joyaux est le Centre d'ingénierie génétique et de biotechnologie [CIGB] situé dans le quartier Cubanacan, secteur Playa de La Habana.

Ses installations s'étendent sur 70 000 mètres carrés (753 474 pi.ca.) dans un complexe de 20 édifices où travaillent 1 245 chercheurs utilisant la biologie moléculaire, dont les techniques d'ADN recombinant, pour mettre au point drogues et traitements.

Du cancer au SIDA, en passant par le seul vaccin existant contre la méningite de type B, les découvertes cubaines sont aujourd'hui disponibles dans au moins 50 pays dont le Mexique, l'Iran, l'Inde et la Chine.

Mais pas aux USA, dont les politiciens d'extrême-droite, Roger Noriega (voir ci-haut) en tête, qui prétendent follement (devant le Sénat états-unien en octobre 2003) que Cuba développe une offensive bactériologique (germ warfare).
Prétentions réfutées par, entre autres :
• le Center for Defense Information de Washington qui a pu visiter 9 des 53 centres cubains de biotechnologie ;
• Cuba Biotechnology Co. de Houston (Texas) dont les experts ont encouragé la mise sur pied des programmes cubains ;
• des chercheurs de la Harvard Medical School et de l'Université de Princeton qui ont visité ou étudié à Cuba.

[NDLR : Comme quoi ce sont les politiciens états-uniens malades du côté (extrême) droit de leur cerveau qui devraient faire l'essai des traitements développés par les Cubains au lieu d'empêcher idéologiquement la population états-unienne d'en bénéficier. Bien sûr, ce genre de positionnement politique n'a rien à voir avec les lobbies hyper-puissants de l'industrie pharmaceutique états-unienne ...]

Source : Tracy Eaton, Dallas Morning News



Le CIGB, Centro de Ingeniería Genética y Biotecnología de Cuba
Lien > Site web du CIGB

« Cuba est probablement la société la plus vaccinée au monde », selon un rapport de la CDI.


GlaxoSmithKline, une pharmaceutique anglaise procède actuellement à des tests du vaccin cubain contre la méningite B au Royaume-Uni, en Belgique et en Espagne.


Le CIGB et les autres centres du genre sur l'île ont fait des demandes de droits pour quelque 150 médicaments et techniques de traitement du cancer, du SIDA et autres maladies.


Un des médicaments cubains victimes de l'embargo états-unien aux USA est le PPG, ou polycosanol, élaboré à partir de cire de canne à sucre. Le PPG réduirait les gras indésirables et améliorerait la santé du coeur. Cuba en fait pourtant la vente dans le reste du monde.

Quand on sait que 20% de la population des USA est obèse, on peut se demander si les Noriega et autres extrêmes bushistes seront un jour poursuivis par une Cour internationale pour « non assistance à personnes en danger ».
NDLR
Ces textes sont tirés et/ou traduits de la presse internationale et du web.
info @particuba.net27.07.2013