« En fin de compte, la raison pour laquelle l'administration états-unienne défend au peuple américain d'aller à Cuba est simple. Le gouvernement ne veut pas que les citoyens des USA, dix minutes après leur arrivée sur l'île, constatent que leur propre gouvernement les a bernés sur la réalité cubaine. »
Philip Peters, ancien membre du Département d'État des États-Unis sous Reagan et Bush (père), aujourd'hui vice-président du Lexington Institute.

« ...l'homme transforme la nature à mesure de son développement, à mesure que s'élaborent ses techniques. L'homme transforme la nature mais la nature obéit à ses propres lois et elle ne peut être transformée impûnément. Il faut considérer ces lois comme un ensemble. Il est nécessaire, indispensable et vital de ne jamais oublier aucune de ces lois. »

Citation attribuée à Fidel Castro en conversation en 1964 avec André Voisin, agronome et homme de sciences français, qui durant les premières années de la Révolution cubaine, vint offrir aux Cubains son expérience et sa sagesse. Si on attribue les débuts de l'écologie à l'états-unienne Rachel Carson qui publiait en 1963 son « Silent Spring », on conçoit que Fidel et André étaient précoces comme seuls un « vil dictateur » et un « maudit français » peuvent l'être.

Le développement durable à Cuba
Les efforts de Global Exchange, organisme états-unien.

I. AGRICULTURE DURABLE
II. MÉDICINE ALTERNATIVE ET TRADITIONNELLE
III. ÉNERGIES RENOUVELABLES


Au début des années 90, la capacité de fournir les besoins essentiels à la population cubaine fut dûrement ébranlée par deux facteurs :

• La désintégration du bloc soviétique en 1989 qui comptait pour 75 pourcent du commerce extérieur du pays ;
• Le resserrement de l’embargo américain datant de 1960, qui empêche tout commerce avec Cuba, incluant l’alimentation et les médicaments. [L'application des lois restrictives pour ces deux secteurs a été relaxée seulement depuis 2001 et seulement sur paiement en argent comptant].

Durant les années 70 et 80, le peuple cubain pouvait s’enorgueillir du plus haut indice de qualité de vie en Amérique latine, un niveau égal ou supérieur à celui des Etats-Unis.
Un enfant né à La Habana était (et est toujours) deux fois plus sûr de passer à l’âge adulte qu’un enfant né à Washington, DC (USA).

Toutefois, depuis la crise économique qui frappa le pays en 1989, le gouvernement cubain est incapable de subvenir aux besoins essentiels de la population. Il manque de carburant diesel, il y a de fréquentes pannes de courant et les produits pharmaceutiques et les articles de toilette sont aussi rares que les aliments de base. Et les ouragans tropicaux d’octobre 1996, de septembre 2000 et de septembre 2002 n’ont pas aidé la situation

ALTERNATIVES
Pour combler ces lacunes, les fermiers, médecins et scientifiques cubains se sont tournés vers
un ensemble de technologies traditionnelles, alternatives et renouvelables dans les secteurs de l’alimentation, de la médecine et du secteur de l’énergie pour tenter d’atteindre un développement durable. Les décisions qui ont mené à cette politique reflètent le désir du gouvernement d’atteindre une économie auto-suffisante tout en faisant preuve de leadership en ce qui a trait à la protection de l’environnement.

Cet ensemble de facteurs fait de Cuba un modèle de développement durable pour plusieurs pays en voie de développement.

Mëme si elle ne représente que 2 pourcent de sa population,
Cuba compte 11 pourcent des scientifiques d’Amérique latine. C'est une ressource humaine essentielle pour atteindre ses objectifs de développement durable. Et la communauté scientifique cubaine jouit aujourd’hui d’un appui sans précédent de son gouvernement. De plus, l’idée de profit ne joue pas le même rôle à Cuba qu’ailleurs dans les secteurs de l’agriculture, des soins de santé ou de l’énergie.

La cupidité personnelle est un facteur moins important que la durabilité à long terme. Enfin, la planification économique nationale, malgré ses lacunes, donne au pays la capacité de mettre en pratique ses politiques de gestion durable d’un bout à l’autre de l’île.

I. AGRICULTURE DURABLE
Avant la crise économique du début des années 90, Cuba distribuait à tous les enfants de moins de 14 ans un litre de lait par jour. Aujourd’hui, cette distribution est réservée aux enfants de 7 ans et moins. Le nouvel objectif est de fournir du yaourt de soja aux 7-14 ans. Depuis le printemps de 1994, une équipe d’ingénieurs et de scientifiques de haut niveau a réusiné une quarantaine de laiteries à la production de yaourt de soja.

Mais presque tout le stock de fèves de soja est importé. Les techniciens cubains croient qu’ils peuvent réduire leurs coûts de production de 75 pourcent s’ils peuvent faire
la culture de graines adaptées à leurs conditions climatiques. Le groupe états-uniens Global Exchange (et plus récemment FoodFirst, NDT) aident les scientifiques de Cuba avec de l’information, de la technologie et des ressources financières pour ce faire. Une banque de graines de semences fournira aux petits fermiers et aux coops les moyens de fournir les quelque 10 000 tonnes de fèves de soja qui sont nécessaires annuellement à la production de produits alimentaires à base de soja dans les usines converties à cet effet.

Le Dr. Tomás Guzmán de Hernandez, vice-directeur de l’INIFAT, l’Institut national de recherches en agriculture tropicale qui dirige ce projet est aussi le co-directeur de l’
Association cubaine des fermes organiques. Dans son modèle de développement du soja, il prévoit plusieurs petites fermes de culture organique situées à proximité des usines qu’elles alimenteraient.

Soutien à l’Association cubaine des fermiers organiques
À cause d’un manque d’accès aux dollars pour acheter fertilisants et pesticides, Cuba a dû se tourner vers la pratique de l’agriculture organique à l’échelle nationale avec des résultats très prometteurs. Il y a aujourd’hui (NDT : en 1996), quelque
30 000 potagers urbains dans la seule région de La Habana et on évalue leur nombre à près d’un million dans tout le pays. En 1998, quelque 8,000 potagers de la capitale produisaient à eux seules 541 000 tonnes de nourriture et comptaient pour 30 pourcent des besoins nutritionnels dans certains secteurs.

L’Institut cubain de recherches sur la protection des plantes a mis sur pied plus des " Centres de reproduction d’entomophages et d’entomophatogènes " (ou CREE) qui développent et produisent des
contrôles biologiques à travers 200 succursales réparties dans toute l’île et fournissent aux fermiers et jardiniers des produits biologiques d’une grande utilité.

Global Exchange et le Institute for Food and Development Policy ont mis sur pied la première délégation d’enseignants et de pratiquants de l’agriculture organique à se rendre à Cuba.

II. MÉDICINE ALTERNATIVE ET TRADITIONNELLE
Depuis des décennies, l’Organisation mondiale de la santé et d’autres experts en santé d’État font l’éloge de l’efficacité du réseau de santé publique à Cuba. Cuba a réduit son taux de mortalité infantile de 11 par tranche de 1000 natalités à 7 en 1999, se plaçant au 6e rang mondial et ce, parmi les pays occidentaux les plus industrialisés. La moyenne des pays d’Amérique latine et des Caraibes est 30 par 1000.

Cuba a atteint le plus haut de longévité des pays développés. Mais les problèmes économiques causés par la débâcle de l’URSS ont un un impact dévastateur sur son réseau de santé, surtout pour les importations de produits pharmaceutiques et les pièces de rechange pour son matériel médical.

Le ministère de la Santé de Cuba a entrepris un programme important pour intégrer la médecine alternative et traditionnelle au réseau d’État : dans la recherche, la formation médicale dans ses instituts, dans les hôpitaux de soins préventifs et jusque dans les pharmacies, où des médicaments " bio " sont désormais disponibles.

Soutien aux centres cubains de médecine holistique
Global ExchanGE (GX) apporte son soutien aux centres cubains de médecine holistique qui effectuent des recherches sur la pratique de la
médecine tradutionnelle chinoise (acupuncture, acupression, herbologie chinoise), homéopathie, techniques de relaxation corps-esprit, hydrothérapie, chiropratie et médecine par les plantes cubaines traditionnelles. Dans ce but , GE a fourni de la littérature, des experts et des matériaux.

En avril 1996, GX a mis sur pied une délégation de médecins états-unien, directeurs de centres de médecine holistique ainsi que d’autres professionnels de la médecine qui ont fait une évaluation des réalisations cubaines dans ce domaine. La délégation a rencontré des agences cubaines qui se consacrent à
la pratique de traitements médicaux alternatifs.

Ils ont visité l’Institut médical de Giron (province de Matanzas) qui a joué le rôle de pionnier en introduisant ces techniques dans la formation médicale cubaine ; aussi au programme, une clinique dentaire et un centre de conditionnement physique; un spa, des cliniques sur la douleur des laboratoires consacrés à l’étude des aspects psycho-sociaux de la santé et d’autres centres où les techniques nouvelles étaient intégrés aux pratiques traditionnelles de la médecine. Les délégués continuent à travailler avec les Cubains en faisant suivre du matériel et des ouvrages d’études soutenant ce secteur prometteur.

Éducation sur les régimes alimentaires et la maladie
Global Exchange travaille aussi avec le « Comité pour la
prévention du cancer par la modification des régimes alimentaires » au Centre national du cancer à La Habana en fournissant du matériel éducatif sur ces sujets. GX a aidé le Comité à produire des vidéocassettes (et des diaporamas) de 30 minutes chacune sur le sujet qui sont diffusés lors d’ateliers destinés aux médecins et professionnels de la santé à Cuba.

Nous avons fourni à la direction du comité des ressources intellectuelles, de indices de gestion et des ressources techniques et avons invité le directeur de la chirurgie de l’hôpital consacré au cancer à La Habana à participer à des conférences aux USA et dans d’autres pays pour qu’il puisse faire part de ses découvertes sur le sujet. Nous soutenons aussi les centres cubains sur les régimes végétariens qui font la promotion des régimes à base de légumes et de grains, les aliments organiques, l'exercice et les actiivités anti-stress telles le yoga et la méditation.


III. ÉNERGIES RENOUVELABLES
Depuis la chute de l’Union soviétique qui fournissait le pétrole nécessaire à tous ses besoins énergétiques, la ressource est le problème numéro un qui ralentit la croissance économique de Cuba.
L’île produit un peu de pétrole mais seulement une fraction de ce qu’elle a besoin.

La centrale nucléaire construite par les Soviets à Jagua, près de Cienfuegos (NDLR : et dont la responsabilité incombait à Fidelito, le fils aîné de Fidel) a été fermée depuis et ne sera pas rouverte bientôt. Des scientifiques cubains affirment que Cuba pourrait
suffire à tous ses besoins en utilisant des sources renouvelables si elle avait suffisamment de capitaux pour la recherche et le développement.

Soutien à CUBASOLAR
Global Exchange a formé un partenariat avec CUBASOLAR, l’organisation gouvernementale cubaine la plus impliquée dans la promotion de projets énergétiques tels les éoliennes, l’hydroélectricité, la biomasse et l’énergie solaire.

GX a invité une des sommités sur la biomasse à visiter Cuba pour discuter de technologie avancée pour la conversion des rejets de la canne à sucre (la bagasse) en énergie électrique. Cet expert prétend que le pays
pourrait suffire à ses besoins en électricité avec cette seule source.

Suite à cette rencontre, il a aidé les Cubains à préparer une demande d’aide financière auprès de l’ONU par son UNDP pour la somme de $350 000 pour faire un projet-pilote sur la biomasse.

Suite à ce succès, GX a organisé une délégation d’experts en énergie alternative à participer è une conférence internationale sur l’énergie solaire tenue à Cuba en juin 1996. Reçue par CUBASOLAR, la délégation a visité plusieurs sites (éoliennes, solaires, mini-hydro, conversion de biomasse à La Habana et dans l’est du pays. Ces experts états-uniens ont formé un comité aviseur qui cherche à aider Cuba à suffire à ses besoins matériels et intellectuels dans ce domaine.

Installations de panneaux solaires et de turbines éoliennes
Un des projets comporte l’installation de panneaux solaires sur les toits des cliniques médicales familiales dans les régions éloignées de Cuba, fournissant l’énergie nécessaire aux quelque quatre pourcents de la population qui ne sont pas branchés au réseau électrique national cubain.

Cela permettra aux cliniques de s’équipper d’appareils de réfrigération pour stocker certains médicaments et serviront à alimenter en énergie les centres communautaires où la population à faible revenu peut suivre des ateliers éducatifs, regarder des vidéos à la télé ou assister à des spectacles culturels.

GX souhaite soutenir CUBASOLAR avec des fonds nécessaires pour l’installation des panneaux solaires dans plusieurs communautés rurales et rehausser le niveau de santé de ces populations défavorisées par leur éloignement extrême des grands centres urbains.

Écoles pour l’énergie renouvelable
GX soutient aussi les efforts de CUBASOLAR dans son développement d’écoles et de centres communautaires consacrés à l’apprentissage de sources alternatives d’énergie. Le coût pour ré-équiper chaque école se chiffre à $10,000.

Les écoles prototypes pourront servir de modèles pour le reste du pays mais elles requièrent de l’aide matérielle pour remplir pleinement leur mandat et objectifs.

Le sauvetage de l’Almendares
Une équipe de jeunes ingénieurs cubains a demandé à Global Exchange de les aider à nettoyer le plus grand cours d’eau du pays, l’Almendares en utlisant d’abord des méthodes biologiques. La moitié des égoûts de la capitale, La Habana se déverse dans ce cours d’eau et seul un faible pourcentage est traité, créant ainsi un danger pour la santé de la population riveraine.

La seule usine de traitement des eaux usées de la capitale a cessé de fonctionner au début des années 90 (manque de pièces de rechange, embargo états-unien, manque de budget) et l’autre usine prévue n’est pas en service (NDLR à ce jour : 1997).

Les ingénieurs favorisent l’installation de plusieurs petites usines de traitement utilisant des méthodes bioloogiques mais ils ont besoin de soutien technique sous forme d’information et de matériel. L’équiê tente de convaincre les autorités d’utiliser des méthodes plus accpetables pour l’environnement ou de simplement relocaliser leurs usines ou encore investir dans de nouvelles technologies.

Le projet de nettoyage de la rivière Almendares fait partie d’un plus vaste projet de développement d’un vaste parc métropolitain dans les 400 km carrés qui forment le secteur de la source du cours d’eau depuis l’océan Atlantique vers l’intérieur des terres, sur une longueur de 7 kilomètres. Le parc métropolitain, un vieux rêve des urbanistes de La Habana inclut des projets de reboisement, d’agriculture organique, un restaurant végétarien et la réfection d’immeubles en centres éducatifs, récréatifs et communautaires.

L’équipe, formée de sociologues et de scientifiques, a consacré beaucoup de temps à soulever la conscientisation populaire aux problèmes de pollution, surtout auprès de la population voisine, en organisant des ateliers et en organisant la surveillance. " Sans la participation de la population locale, nous ne pourrons pas atteindre nos objectifs ", disent ces ingénieurs.

C’est le plus important projet de nettoyage de cours d’eau dans le pays. Il reste encore du temps pour sauver l’Almendares avant que les sources aquifères de La Habana soient contaminées à jamais. GX compte s’impliquer encore plus avec ses jeunes ingénieurs dans cet effort qui pourrait non seulement récupérer une ressource naturelle affectant des milliers de Habaneros mais qui pourrait servir d’exemple à d’autres qui voudraient en faire de même avec les autres cours d’eau pollués à Cuba et ailleurs dans le monde.

Source : Global Exchange

Auteur : Peter Rosset est directeur adjoint de Food First/The Institute for Food and Development Policy. Docteur en écologie de l’agriculture, il enseigne à l’Université de Stanford (Californie) et est l'auteur de The Greening of Cuba.

Traduction : Sogestour pour Particuba


Cuba se tourne résolument vers les énergies alternatives, solaire, éolienne, hydraulique, biogaz... Le pays s'est doté d'une fabrique de panneaux solaires et a sa propre technologie.


Vidéo percutant de Anne Delstanche sur Vimeo ici.


L'île du grand caïman au 5e rang mondial
Le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a lancé en 2006 l'initiative Plantons pour la Planète: la Campagne pour un milliard d'arbres. À travers le monde, individus et organisations, d’horizons aussi divers que la société civile, le secteur privé ou l’Etat, sont encouragés à enregistrer leur engagement à planter des arbres sur ce site. L'objectif est de planter au moins un milliard d'arbres à travers le monde chaque année.

L'Éthiopie (725 millions), la Turquie, le Mexique, le Kenya, Cuba (137 millions), l'Indonésie, l'Inde, le Rwanda, la République de Corée et le Pérou sont au haut de la liste des pays ayant le plus planté d'arbres en 2008. Lien PNUE ici.


La Revolucion
des organoponicos

La nouvelle agriculture urbaine cultive sur des lopins de terre grands comme un mouchoir de poche (1 mètre sur 40 centimètres), des légumes à cycle court, des herbes aromatiques et des plantes médicinales. Les rendements ? “Trois fois plus élevés", affirment les cultivateurs : 300 000 tonnes de légumes en 2004. Texte complet ici


Cuba a fait sa révolution bio
“Il y a quelques années, une des coopératives de Colón, dans la province de Matanzas, a vendu d’énormes quantités d’antiparasitaires biologiques à l’Empresa de Tabacos, qui avait subitement découvert les bienfaits des insecticides végétaux pour ses cultures.

Elle a touché 3 000 dollars, une somme colossale pour l’île. Quand je suis allé voir le responsable de la coopérative, Elio Castellanos, il a couru vers moi en agitant le chèque et en hurlant : ‘Ça marche !’ Il avait beau avoir 70 ans, il était heureux comme un enfant. Texte complet ici







Comment Cuba a survécu à la surenchère des prix du pétrole. (Sur photo, lien au site états-unien)
DVD disponible ici.





The Greening of Cuba
Medea Benjamin et Peter Ross, directeur adjoint de Food First/The Institute for Food and Development Policy, docteur en écologie de l’agriculture et professeur à l’Université de Stanford (Californie).
85 pages Langue: English
Éditeur Ocean Press ;
ISBN: 187528480X








École au solaire.
Douzaine d'autres sur :








Transforming
Food Production in Cuba

Fernando Funes
320 pages (Jan. 2002)
Langue: English
Éditeur Food First ;
ISBN: 0935028870








SI FIDEL CASTRO AVAIT RAISON ?
Fidel Castro, dès le mois de mars 2007, dénoncait, chaque semaine, un futur "génocide" par la famine que pourrait provoquer l’utilisation croissante des céréales à des fins énergétiques .

Les prix des céréales pourraient doubler. La Banque mondiale le craint (Rapport du 29.05.07) en raison de la forte hausse des cours des céréales due à la faiblesse des stocks mondiaux. Texte complet ici.















Angel Boligán Corbo - El Habanero
Mise à jour 03.02.2012